dimanche 11 décembre 2016

Verviers en 120 rappels (Freddy)



Difficile sur cette page de ne pas parler de Freddy Joris, lui qui défend depuis tant d’années sa ville et son patrimoine. La sortie de son nouvel ouvrage, Verviers en 120 rappels, me semble une occasion idéale pour lui consacrer un (premier) article. Et pour moi l’occasion de mettre en avant celui qui m’a tant appris, mon père.






Un parcours varié mais toujours engagé

 Né en 1955 à Verviers, Freddy a fait ses études à l’Ecole Fonds-de-Loup (quartier 600/Fabriques), ensuite à l’Athenée et enfin à l’Université de Liège, en Histoire bien entendu.
C’est à cette période qu’il milite contre le plan VdB, contre le projet de viaduc sur la Vesdre, puis à la fin des années 70 dans « Radio-Verviers » et pour les Fourons, en étant proche des métallos FGTB et du Rassemblement wallon.

Il réalise son service civil en tant qu’objecteur de conscience, travaille ensuite quelques années en tant qu’historien pour l’Université, puis pour des centres de recherches à Bruxelles, avant d’intégrer l’Institution Emile Vandervelde où il devient proche conseiller de Guy Spitaels et de Robert Collignon.

En 1991, il décide de quitter le PS, ce qui ne l’empêchera pas de devenir chef de cabinet de Collignon lorsque ce dernier devient Ministre régional.  Par la suite, il devient directeur du TEC Liège-Verviers avant de retourner aux côtés de Collignon. Depuis 1999, il prend la tête de l’Institut du Patrimoine Wallon (IPW) dont il prendra sa retraite en été 2017.

Habitant plusieurs années à Bruxelles, il reviendra sur Verviers lors de sa rencontre avec Françoise Polis, son épouse, avec qui il eu deux filles.

En 2012, il est promu « officier du mérite wallon » (eh oui, cela existe) à la fois pour son action à la tête de l’IPW et pour ses publications ou celles de l’IPW sur  l’histoire wallonne.

Raconter Verviers

Freddy Joris compte déjà une vingtaine d’ouvrages rédigés et publiés par ses soins, dont la majorité sur l’histoire verviétoise.

En 2015, l’image de Verviers se trouve malmenée et caricaturée suite aux événements rue de la Colline, et il se dit qu’il peut contribuer à redresser cette image en rappelant les faits d’hier, et surtout d’aujourd’hui, qui permettent d’objectiver davantage la vision de notre ville. Ces petites piqûres de rappel sont ainsi parues sur le site web de la ville (www.verviers.be) ainsi que sur leur page facebook. L’engouement positif l’a poussé à approfondir la démarche pour que cela devienne utilisable sans être rébarbatif.

Verviers en 120 rappels – un ouvrage de partage
Capture d'écran - reportage Télévesdre

64 pages, 120 faits, une douzaine de lignes maximum par faits. Clair et compréhensible, l’ouvrage se picore aisément, en suivant un fil conducteur chronologique et en couvrant tous les domaines (vie sociale, économique, urbaine, sportive, artistique...).  
De page en page, même le lecteur le plus calé en histoire Verviétoise ne pourra manquer d’y apprendre quelque chose de nouveau tant le nombre de domaines couverts est large ! Sans table des matières, chacun pour voguer de découverte en découverte.

Edité par ses soins à l’Edition des Champs, Freddy Joris se laisse la liberté de rédiger et publier comme il l’entend. Bien entendu, sur ses fonds propres, mais sans l’idée d’en vivre, juste de rentrer dans ses frais et surtout de partager l’histoire locale au  plus grand nombre. Son prix plus qu’abordable de 8€ est évidemment un autre atout de l’ouvrage.

Lucide mais fier

Fervent défenseur de sa ville, Freddy Joris affirme cependant que celle-ci touche le fond et que ceux qui ne s’en rendent pas compte, parmi les décideurs, sont probablement aveugles ou sourds. Verviers paye, selon lui, un demi-siècle de mauvais coups économiques (l’effondrement du textile, non anticipé par les patrons des années ’50), politiques (la fusion scandaleusement politisée de ’76) ou encore urbanistiques (les folies destructrices des années ’70 et toujours d’actualité depuis, au point que Verviers était citée jadis comme contre-exemple par tous les experts en urbanisme du pays, autant que Bruxelles).

Son ouvrage se veut être le porte-parole du tas de choses positives et d’initiatives citoyennes qui continuent de fleurir aujourd’hui à Verviers. Allez, en vrac, « les apéros verviétois », le site « bestofverviers », la page facebook « fiers d’être verviétois », les créateurs comme Herrmutt Lobby ou le groupe Guess What que j’ai découvert il y a quinze jours à la MJ des Récollets, les lieux comme le 66, la Chocolaterie, l’hôtel Verviers, le Conservatoire et ses plus de 2000 élèves, le dynamisme du Centre culturel régional qui a su surmonter d’être privé du Grand Théâtre,  les richesses méconnues des collections de nos musées, les projets qui progressent comme le Musée Biolley, « Verviers ma ville solidaire », les bénévoles qui restaurent les machines textiles au Solvent (que la ville et l’ipw sont en train de racheter)…

> En pratique <

Les points de vente de l’ouvrage (8€)
- La traversée (rue Xhavée)
- Les Augustins (au pont du Chêne face à l’Harmonie)
- Au Fil d’Ariane (rue Henri Hurard)
- La librairie spécialisée de jacques Thonnard (place du Marché)
- Libraire Thierry Baijot (avenue Desonay à Stembert),
- CTLM
- La maison du Tourisme

- Musées communaux.

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