mardi 21 juin 2016

Partenariat Local de Prévention (Jean-François)

Jean-François Denis est professeur de français et coordinateur du Partenariat Local de Prévention (PLP) de Stembert Village, créé en mai 2012. Un PLP, ça vous fait peut-être penser à des shérifs texans qui font leurs rondes, prêts à dégainer. Du moins, c’est comme ça qu’était considéré Jean-François et les autres membres de son PLP au départ du projet. Il y a peu, je l’ai rencontré, et il a ainsi pu profiter de notre discussion en tête à tête pour redéfinir plus clairement ce concept citoyen.

Mais, concrètement, c’est quoi un PLP ?

« C’est un groupe structuré de citoyens qui vont s’échanger des informations concernant des délits ou des comportements suspects, tout en étant en contact avec la police pour obtenir davantage d’informations »

À Stembert, par exemple, c’est un cas précis qui a interpellé les habitants lorsqu’ils ont mis en place le PLP.

« On s’est rendu compte qu’il y avait une vingtaine de ferrailleurs qui circulaient et, via la police, on a constaté que trois d’entre eux seulement avaient un agrément. La police nous a alors confirmé que c’était clairement des personnes en repérage pour du cambriolage »

Du partage d’informations pour une meilleure protection

Le coordinateur reçoit fréquemment des informations des agents de police par lesquelles ils expliquent des moyens de sécuriser les habitations en accord avec les nouvelles techniques des cambrioleurs, photos à l’appui.

Les panneaux « Les voisins veillent » sont connus des voleurs et la police a confirmé une réelle diminution du taux de cambriolages à Stembert, passant de 600 vols en 2012 à 427 en 2015.

Une action de prévention citoyenne accessible à tous

On compte déjà huit PLP à Verviers, dont trois à Stembert et une cinquantaine de membres pour celui de Stembert Village. L’important est que le bloc reste cohérent géographiquement.

« Toute personne souhaitant en faire partie peut rentrer dedans, il n’y a aucune cotisation, juste une convention très claire à signer et à remettre au coordinateur. On insiste par exemple sur le respect de la vie privée »

> Vous souhaitez avoir plus d’informations ou créer un nouveau PLP ? <

Vous pouvez contacter Jean-François qui sera ravi de vous conseiller et de vous faire part de son expérience.

Son numéro de gsm : 0498/42.53.80

Son adresse email : Denisjef08@yahoo.fr


vendredi 17 juin 2016

Mine'rires (Renaud)

Verviers est une ville en mouvement, où chaque nouvelle idée peut trouver un terreau fertile pour émerger et où s’offre la possibilité de passer des pensées aux actes. Et ça, Renaud Hardy l’a bien compris lorsqu’il a décidé de lancer les Mine’rires, le 21 mars 2015 !

Renaud, c’est un des nombreux membres actifs de l’asbl Les Minières. Il fait partie aujourd’hui du conseil d’administration mais il est aussi responsable des bâtiments. Les Minières, c’est une asbl qui met à disposition ses bâtiments pour les mouvements de jeunesse de la paroisse. Pour favoriser sa gestion et son entretien, c’est un grand nombre d’activités qui ont vu le jour au fil des années : le salon du Whisky, celui du Rhum, le Marché de Noël, le tournoi de belote, Vervi’vin, Vervi’saveurs, des brocantes, des bourses aux livres…



La naissance d’un projet novateur…

« Je suis rentré aux Minières il y a plus de dix ans maintenant, via des copains. Je voulais m’investir dans autre chose et pouvoir donner de mon temps, et rencontrer des gens. J’ai été ainsi dans plusieurs comités d’organisation et j’ai eu envie de créer quelque chose de nouveau pour Verviers, à côté de ce qui se faisait déjà ».

Renaud a en effet eu l’envie d’offrir une animation nouvelle pour la ville, une activité synonyme de détente et d’amusement. Il pense alors à la création d’un festival dédié à l'humour !

L’union fait la force

Affiche de la 1ère édition des Mine'rires
« J’étais plein d’idées mais quand même tout seul, il me fallait rapidement une équipe pour m’entourer. J’ai contacté Sofia Sykopoulos (comédienne verviétoise) pour lui demander si elle serait partante de lancer ce spectacle humoristique avec moi. J’ai ensuite appelé le responsable des animations et il m’a également dit qu’il le ferait avec moi. Sofia nous a rapidement, et naturellement, proposé le titre de Mine’rires, en référence aux Minières ».

À cette époque, on est en septembre 2014. Tout s’accélère, les affiches sont créées selon une idée bien précise de Renaud via la société verviétoise « Lettre-Age », un appel à candidatures est lancé, et la première a lieu le 21 mars 2015, sur un jour.

« J’ai pris cette date-là car c’était le jour du printemps et c’était une façon de se détendre pour dire au revoir à l’hiver. Mais mon but, depuis le départ, a toujours été bien précis : je ne souhaite pas partir sur un jour mais vraiment faire un festival étalé sur trois jours. La première édition sur un jour, c’était pour ne pas prendre trop de risques ».


Affiches de la 2ème édition des Mine'rires
Le travail récompensé, une seconde édition améliorée

La première édition fut un véritable succès à l’issue de laquelle Sofia Sykopoulos s’est proposée pour devenir la marraine de l’événement, une réelle satisfaction pour Renaud.

Cette année, l’édition des Mine’rires a eu lieu sur deux jours (19 et 20 mars 2016) avec le samedi destiné aux adultes et le dimanche pour les enfants. Pour l’occasion, les organisateurs ont eu la chance de compter sur la présence des comédiens Martin Charlier et David Schiepers, et du spectacle Poopsy pour les enfants.

La troisième édition se tiendra quant à elle les 18 et 19 mars 2017, avec le samedi soir une soirée humoristique pour les adultes et le dimanche une affiche spéciale pour les enfants. Renaud Hardy est toujours ouvert aux candidatures et propositions des artistes belges qui voudraient participer à l’événement, il est d’ailleurs toujours à la recherche de sa tête d’affiche pour cette prochaine édition !

Un dernier mot de ce Verviétois déterminé

« Je suis un Verviétois pure souche, je n’irais jamais ailleurs ! J’ai toujours défendu Verviers et je ne la quitterais jamais. Ce projet, c’était comme mon bébé, et je ne pouvais pas imaginer l’avoir entrepris autre part qu’ici. De plus, j’ai bon espoir que ça puisse être bénéfique pour la ville : les personnes qui viendront au spectacle passeront manger un bout ou prendre un verre avant et après le spectacle, ça ne peut être que positif ! »

En pratique :

La page facebook du festival :Les Mine'rires
La page facebook des Minières : Les Minières

mardi 14 juin 2016

Méta-morphosis (Axel et Franck)

Les Verviétois ne se souviennent pas toujours que leur ville fut, il y un siècle et demi, une des plus riches du pays : Verviers était une des capitales mondiales de l’industrie de la laine et connue partout à ce titre, c’est cette richesse (et le travail de nos aïeux dans les usines …) qui explique l’existence des beaux  quartiers des  boulevards et des grands bâtiments qui constituent son patrimoine (Grand Poste, Grand Théâtre, Gare centrale, églises St Remacle ou Ste Julienne, etc).

Axel (à gauche) et Franck (à droite)
Entre 1950 et 1970, l’industrie du textile verviétois s’est écroulée très rapidement et, heureusement, dès cette époque, un projet de Musée du textile a vu le jour : c’est aujourd’hui le CTLM à Hodimont, inauguré en 1998. Il abrite beaucoup d’anciennes machines textiles, d’autres sont exposées dans les rues de la ville, mais  beaucoup  d’entre elles sont aujourd’hui encore précieusement conservées dans la réserve du Solvent, rue de Limbourg. C’est ici même qu’Axel et Franck ont connu leur second gros coup de cœur artistique.


Axel Ruhomaully est belgo-mauricien et il partage son temps entre la Belgique et l’Ile Maurice. Son ami et collègue, Franck Depaifve, est quant à lui d’origine française, aujourd’hui basé à Bruxelles. Leur formation de photographe leur offre une sensibilité particulière à l’image et aujourd’hui, ensemble, ils rayonnent dans toute la Wallonie à la recherche de belles histoires.

Méta-morphosis, révélateur de fierté contagieuse

Ouvrage sur le Charbonnage du Hasard
Leur projet démarre il y a deux ans, lorsqu’ils découvrent le Charbonnage du Hasard à Cheratte. Tout d’abord séduits par la photogénie des lieux, ils imaginent très vite coupler cela au recueil de la mémoire des mineurs. Grâce à Lucciana, une surveillante de l’école de Cheratte, ils entrent rapidement en contact avec les petits-enfants des mineurs puis, par leur intermédiaire, avec les mineurs eux-mêmes.

« Très vite, on s’est dit qu’il fallait qu’on arrive à mettre tout ce patrimoine industriel en lumière de manière exceptionnelle et belle avec un regard esthétique et artistique différent de manière à toucher le plus de monde possible tout en intéressant les principaux concernés que sont les mineurs et les enfants ».

Durant un an et demi, le projet prend de l’ampleur, mobilisant des artistes (de renom et locaux) pour concevoir un ouvrage original mêlant des univers artistiques aussi variés que la bande dessinée, la photographie, le street-art ou l’urban sketching.     

Méta-morphosis ou la mécanique du cœur

Le succès rencontré par ce premier projet pousse davantage les deux artistes à concevoir Méta-morphosis comme « une agence d’ingénierie culturelle et artistique ».

Fonctionnant au coup de cœur, c’est chez nous, à Verviers, que le second coup de foudre à lieu et plus précisément dans le hangar du Solvent. Ils en font la découverte grâce à Malik Ben Achour et son assistante qui leur parlent de Jacques Thonnard, un des pensionnés passionnés qui s’occupent des machines.

« Jacques était un guide absolument extraordinaire ! On a rencontré tous ses acolytes, qui s’occupent avec lui des machines, donc des pensionnés, des mécaniciens, et autres. On a d’abord commencé à faire leurs portraits et ensuite on a pu recueillir leurs histoires ».

Pour les photographies des machines, trois à quatre heures de préparation des lumières par photo furent nécessaires pour les mettre en lumière de la meilleure façon qui soit.

« L’idée était de jouer sur les contrastes et montrer qu’il y a autant de beauté et de poésie dans ces machines. Pour nous, c’étaient de véritables bijoux industriels ».

Ainsi sublimées, nos machines verviétoises sont aujourd’hui exposées dans le prestigieux hôtel Sofitel, à Bruxelles.

Au-delà de l’exposition, les bijoux industriels verviétois trouveront aussi place dans un ouvrage pour lequel les deux hommes sont toujours à la recherche de talents voulant contribuer à sa création.

« On veut aller chercher de grands talents internationaux mais aussi prendre des talents locaux qui pourront se servir de cette vitrine comme d’un tremplin ».



Pour découvrir les machines :

L’exposition photographique se tient à l’hôtel Sofitel Brussels Le Louise, au 142, avenue de la Toison d’Or, jusque fin octobre.

La réserve véritable du Solvent est quant à elle visitable sur demande auprès des Musées communaux (tel : 087/33.16.95)

Pour en savoir plus sur Méta-morphosis

La page facebook : Méta-morphosis
Le site internet : http://www.meta-morphosis.org/